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En ce début d’année, le vent nouveau se lève à l’Est. Depuis plusieurs années déjà, Tigran Hamasyan est le jeune pianiste à suivre. Impliqué dans différents projets, récemment celui de Dhafer Youssef, le prodige arménien a fait le métier, avec les autres. Cette année, il franchit le pas. Il vient de signer sur une major et se présente en solo avec un album où le jazz et ses racines dialoguent dans des airs épiques, riches de mouvements, de grands espaces, de fables puisées dans l’histoire ancestrale de son pays. Il y tient.
Monk, le moderne ultime, par sa liberté, sa singularité au moment de relier l’histoire du jazz, du stride au bop, de Harlem aux clubs de la 52e rue, à New York dans les années 40. Une histoire qui s’écrit aujourd’hui dans un cadre plus éparpillé, mondialisation et circulation des hommes et des idées obligent.
Ambrose Akinmusire, Mark Guiliana, Cécile McLorin Salvant s’inscrivent dans ce renouveau permanent. Chico Freeman lui, depuis Sun Ra, l’A.A.C.M. de Chicago jusqu’au funk d’Earth, Wind & Fire, a tout joué. Sa musique, entre tradition et expérimentation, renvoie à un processus de rencontres, d’expériences, de transmission in vivo qui a peut-être reculé. Le jazz y a sans doute perdu.
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